Marre de s’faire marcher sur les pieds !
Là trop c’est trop !
J'avais à peine fait le paquet de mon collier et j'étais en train de réfléchir à ce que j'allais écrire sur la carte destinée à ma necklace pal, en haut dans la chambre. Ca sonne à la porte.
Pas envie d’ouvrir, la maison n’est pas rangée à fond et puis je suis en "sale". En plus je m’aperçois que c’est mon propriétaire qui veut faire visiter la maison !!! Bon ben il insiste quand même pépère hein, au cas où j’ai pas mon sonophone… mais non, je ne suis pas dispo !
Déjà lundi, j’ai pris mon après-midi parce qu’à 17 h * un couple voulait visiter, et en fait personne ** n’est venu. J’ai fichu en l’air mon après-midi (j’ai fait 3 pots de sauce bolognese, c'était pas perdu pour tout le monde).
Malgré tout, il ne s'avoue pas vaincu pour autant. Ils font le tour de la maison (on a 2 entrées), il sonne encore et encore... personne.
Puis, le bouquet *** , il essaie d’ouvrir la porte avec un double des clefs. Mais bibi avait paré d’avance, j’avais contrôlé que la porte soit bien fermée (quand il s'acharnait sur côté jardin) et j’avais pris le soin de laisser les clefs dans la serrure… sans imaginer une demi seconde qu’il allait oser entrer !!!
Pas le temps de déguerpir, je me suis planquée dans la salle de bain. Du coup j’étais coincée là, entre le bidet et le wc. Ils sont restés longtemps en plus. Il a bien essayé d’entrer 4 fois.
En attendant j’étais bloquée je ne pouvais plus passer devant la porte, alors j’ai écrit ta carte, chère necklace pal, sur les toilettes, il faut savoir allier l'utile à l'agréable. Tu excusera j'espère la grande inutilité de mes quelques lignes, je me trouvais dans une moment de tension immense.
C'est bien beau de faire son Texas Ranger, mais j’avais quand même les jambes qui tremblaient.
Ca m’énervait cette histoire… et s’ils arrivaient à rentrer, qu’est ce que j’allais dire? Je ne pouvais même pas faire feinte d’avoir des problèmes gastriques, un amoncellement de feuilles de cartons (cause déménagement) empêche la porte de se fermer, le ridicule ne tue pas mais j'ai des limites.
Bref j’étais embêtée, j’étais pas sympa de pas lui ouvrir… blablabla.
Mais m**** alors, pourquoi c’est moi qui devrait être dans tous mes états parce que je n’ouvre pas. Je paye encore le loyer à ce que je sache. Je fais entrer qui je veux non ?! OUIIIII. Et puis en plus si je réfléchis bien je suis une chic fille, je suis pas du genre à faire suer mon monde, y’a pas de raison.
JULIE. ACTION-REACTION !!!
Quand j'ai compris qu'ils étaient partis, je me suis mise en condition d'exaspération et j’ai préparé mon texte (je suis une fausse méchante… trop nulle, j’ai pas de spontanéité quand il s’agit de remettre les points sur les i, à part avec mes frères et sœurs…) en italien en plus… et faut que ça en jette, faut que je parle vite parce que JE SUIS VENERE.
J’essaie d’appeler sur son portable… « TIM messaggio gratuito, vi informiamo che…. » grrrr, on réessaie…. Rien ! tant pis il se fera réchauffer les lardons ce soir, Tu passera pas à côté mon pote!
Pendant que j'écrivais ce post:
* une sonnerie (grande inspiration), je répond ça raccroche.IIIIH, c’était peut être lui….
** ça sonne de nouveau... OUF c’est mon Bud’z, (je l’avais déjà appelé 15 fois sans succès, je voulais lui dire que cette fois j’étais pas prête à me laisser faire) je lui dis tout ce qui vient de se passer. ON N’EST PAS CONTENT !!!! Mais je lui dis que j’ai préparé « mon texte » et que je vais lui lire ses droits moi ! blablabla,
LUI: "t’as raison Bid’z, c’est quoi ces manières, et si il y avait de l’argent (c’est vrai on est tellement riche qu’on a toujours des liasses à traîner un peu partout..) ou je sais pas moi, une rolex (mais bien sûre….) sur la table et qu’en revenant tout avait disparu… comment on fait ?!" Qu’est- ce qu’il est fort mon Bud’z !
*** aaaaaah, là c’est lui, mon papier où est mon papier…
LUI: "Jouli, sono Tonelli"
Et là je te l’ai vomi mon texte, excellente actrice hein, ça ne faisait pas du tout celle qui lisait.
MOI: "je n’étais pas du tout en mesure de vous ouvrir….oui parce que je suis très disponible… que vous essayiez d’entrer, ça ne me va pas du tout…."
LUI: "Jouli, Jouli, calmati… mi sono scusato 3 volte non so più cosa dire (rien à faire j’étais partie j’avais encore 2 lignes à dire"
MOI: "nous payons encore le loyer… et si il y avait eu de l’argent sur la table et qu’il avait disparu (ça a fait super impression ça mon Bud'z)... si vous voulez visiter vous me prévenez 1 jour à l’avance…."
Il s’est excusé platement, j’avais envie de rire entre 2 incendiages, c’était un défi, moi qui ne dis jamais rien mais qui m'en ronge les sangs.
pour finir, MOI: "bon ben ok, quand tu veux hein pour les prochaines visites, fais moi savoir, on s’arrangera »…
y’a encore du boulot !
édit de 21h20: c'est dans la boîte!